La patience quand on devient parents est un réel challenge.

Si avant la naissance, la patience n’était pas notre fort, après la naissance c’est un apprentissage, une compétition face à soi-même.

D’ailleurs quelle est la signification du mot « patience » : aptitude à ne pas s’énerver des difficultés, à supporter les défaillances, les erreurs.

Je crois que nous pouvons rajouter : aptitude à ne pas s’énerver lorsque les enfants n’écoutent pas, qu’ils ne font pas les choses quand on leur demande et qu’on demande le calme. J

 D’ailleurs, je crois bien que les enfants jouent de nous lorsqu’ils voient que nous sommes à bout et que nous n’avons plus aucune patience.

Plus nous vieillissons et moins nous avons de patience. Lorsque nous avons eu notre « Chat, » j’avais 29 ans et je me souviens encore de la patience que je pouvais avoir vis-à-vis d’elle.

Bon il faut dire que « Chat » a été un bébé plutôt sympa et qui n’a pas mis ma patience à rude épreuve.

Mais 2 ans et demi plus tard, le « Chou » est arrivé et là ça a beaucoup changé. Non seulement j’avais pris en âge, mais elle n’était pas pareil que la première et elles étaient 2.

 Je ne sais pas pour vous, mais moi je peux avoir 2 comportements face à mes enfants.

Le premier est de me mettre dans une bulle lorsque je sens que la patience part tout doucement. Mon corps est là mais mon esprit plus du tout. Et cela justement pour garder le peu de patience qui me reste. Donc j’entends le bruit mais je décide clairement de ne pas réagir.

Et puis il y a le comportement où je n’absorbe plus et là c’est 0 patience. Donc je commence à me transformer en maman intransigeante qui ne laisse rien passer et qui crie.

Il est difficile d’ailleurs d’arrêter de crier lorsque nous sommes énervés. Là nous ressentons notre esprit et notre corps qui ne font plus qu’un et qui veulent faire comprendre un message et se faire respecter. C’est comme si nos enfants appuyaient sur un bouton et là tout part.

D’ailleurs, je dis bravo aux parents qui ne perdent jamais patience et qui essayent toujours de relativiser, de comprendre les situations. Mais sont-ils beaucoup ?

Il serait intéressant de voir s’il existe des statistiques afin de connaître si un parent est plus heureux en évacuant par moment toute la tension ou bien au contraire garde toujours un contrôle impeccable.

Exemple récent de ma perte totale de patience. Je décide de partir aller acheter des chaussures pour le Chat avec le Chou. Donc moi seule avec les 2. Le début se passe relativement bien mais au moment de faire les essayages de la première, la deuxième commence elle aussi à enlever ses chaussures alors que nous n’étions pas là pour elle. Je demande au Chat de faire quelques pas afin de voir si les chaussures lui vont mais elle, elle n’avait qu’en tête de prendre un ballon au bout de l’allée. Le Chou qui surenchère en commençant à courir avec sa sœur. Donc je me retrouve avec les 2 en chaussettes, dans le rayon du magasin en train de sentir la pression monter. Jusqu’au moment où je me rends compte que le moment d’excitation des 2 est au summum, je les chope par le bras, je leur demande de mettre leurs chaussures et nous partons du magasin sans avoir acheté de chaussures. Dans ces moments je n’explose pas dans le magasin mais en voiture. Après les avoir attachées, je me mets au volant et avant de démarrer là je me lâche en leur indiquant leur comportement inadmissible. 

Il me faut bien 2 heures pour redescendre en pression. 

Alors moi il me faut ce genre de situation pour perdre patience mais chaque être humain à son degré de patience.

De ma propre expérience l’homme est moins patient que la femme. Je vois mon conjoint a un degré de patience très light par rapport à moi. Et ça aussi peut mettre des tensions dans un couple. Car il faut par moment, que la patience de l’autre prenne le relais.  Il est impossible à long terme, qu’une personne soit patiente pour 2 surtout en couple face à des enfants.

Tout ça pour vous dire que la patience est un vaste sujet et le degré de patience est très différent pour chacun. Je suis sûre qu’avec mon exemple plus haut, certains diront «  mais moi j’aurais perdu patience bien avant » et d’autre diront il m’en faut plus…

 En tout cas nos chers bambins mettent notre patience à rude épreuve mais ils nous permettent aussi de travailler dessus.

Je vous aime fort mes filles.