Pour être honnête avec vous, je suis un peu stressée car c’est mon tout premier article.
J’ai décidé d’apporter un petit plus à mon site. Et oui je suis une créatrice d’accessoires mais je suis aussi une maman et une femme.
Alors pourquoi en tant que créatrice et donc maman entrepreneure, je ne pourrais pas aussi écrire des articles sur des situations ou des moments de vie.
Vous pouvez aussi vous dire "Mais pourquoi fait-elle ça et pourquoi elle ne se contente pas de créer et vendre ses articles ?"
Car je trouve que tout est important car ma vie de femme m’a amenée à ma vie de maman et que ma vie de maman m’a amenée à ma vie de créatrice.
Donc voilà petite intro du pourquoi du comment, et surtout il faut savoir que cette partie est un plus et un moment de partage tout simplement.
Je me souviens avant d’être enceinte, on m’avait dit "Tu verras quand tu as des enfants, tu n’es plus jamais seule". Jamais seule pour t’habiller, pour aller aux toilettes ou même jamais seule pour penser tout simplement. Je me disais à cette époque qu’il y avait bien des moments où ça devait quand même arriver. Tu peux même te dire que les parents se font un peu mousser en racontant leurs anecdotes.
Quand on me disait "Tu sais je suis fatiguée car je ne suis jamais seule, c’est comme si mon enfant était collé à ma jambe non-stop"… Je pense que mon esprit refusait de prendre cette information.
Me voilà dans ce fameux cercle des parents qui racontent des anecdotes en espérant que les autres vivent la même chose. Me voilà avec ce premier enfant tout petit, tout mignon. Je me souviens en la regardant, car c’est une fille, je me disais "bah finalement ce qui se raconte est faux. Tu me laisses du temps pour moi car tu dors."
Ca va vite changer
Déjà quand on est rentré à la maison, je me souviens encore mettre son berceau dans la salle de bain quand je prenais ma douche. Vous dire pourquoi ? Un instinct de maman. Je n’arrivais pas à la mettre dans une autre pièce autre qu’avec moi car il fallait que je la vois et surtout que je puisse lui parler si elle avait besoin. Alors ne parlons pas de l’épisode des cheveux. Là c’est une organisation qui devient très complexe. Le moment où tu veux prendre soin de tes cheveux avec un après-shampoing, un démêlant etc, c’est fini. J’exagère, enfin moyennement mais les premiers temps, tu passes plus de temps la tête sale que propre.
Et ainsi, ma vie est devenue comme ça pour tout. Au début, tu veux vérifier tout le temps que bébé respire et que tout va bien donc même si tu la poses, elle est dans ton champ de vision.
Après tu commences à trouver un rythme enfin tu t’adaptes à son rythme de sommeil, de repas, de couches...
Tu commences toujours à faire quelque chose mais tu es vite interrompu car bébé a besoin de toi. Il faut dire qu’on a le contrôle jusqu’à temps que bébé commence à se déplacer seul. Que ça soit en rampant, à 4 pattes ou en marchant, lorsque bébé se déplace seul, le contrôle s’inverse. Car à la limite quand il est tout petit, que tu veuilles le prendre avec toi c’est toi qui décides mais quand il grandit, tu as beau décider qu’il doit par exemple rester dans sa chambre, tu es sûre que lui en a décidé tout autrement.
Je me souviens lorsque notre première à commencé à faire du 4 pattes, nous étions dans un appartement. Je la mettais dans sa chambre pour qu’elle joue. Le temps que j’aille à la cuisine, elle était déjà à mes pieds. Je la remettais dans sa chambre et ça recommençait.
Pareil pour les toilettes, tu y vas et tu entends derrière la porte un petit bout qui fait du bruit et essaye de pousser la porte. Déconcentration assurée.
Pareil, tu t’installes sur ton canapé ou sur une chaise, tu es sûre que bébé arrive à toute vitesse pour monter sur tes genoux. Le café n’est plus un grand moment de détente mais un moment où ta tasse est à 3km de toi pour éviter que bébé se brûle avec, ou qu’il mette la cuillère par terre. Ah que de bons souvenirs de tout ça.
Aujourd’hui mes filles ont 2 et 5 ans, et la description que j’ai faite plus haut est encore différente. Car déjà elles sont 2 donc tu multiplies la demande. Tu te dis: "A 5 ans tu deviens un peu autonome". Bien sûr, mais surtout autonome de la question: "Et pourquoi ? Tu fais quoi ? Ca sert à quoi ?" D’ailleurs tu as toutes sortes que questions : comment on répare les murs, pourquoi on a des pieds…?
Je devrais les noter je crois
Vous vous souvenez plus haut, j’expliquais quand elle était petite je la mettais dans son berceau où que j’aille. Maintenant plus besoin, les 2 ouvrent la porte quand je suis aux toilettes en me disant "tu fais quoi ? J’ai même le droit à, et pourquoi ?" Donc je leur réponds "je couds ça se voit pas ?" Je suis dans la salle de bain en train de me préparer, j’ai le droit à "Maman, tu peux attacher les cheveux de ma Barbie ?" Quand je couds, donc besoin de concentration, les 2 chambres sont à côté de mon atelier, souvent la 2eme prend tous ses jouets et se met au milieu par terre avec moi J et commence à me parler de tout et surtout me demande d’habiller bébé, de changer la couche, essaye de prendre tes aiguilles etc…
Quand je dis dans le titre de mon article, qu’on ne se sent même plus penser c’est vrai. Car les enfants nous bombardent de questions ou veulent parler plus fort que toi donc tu en perds tes idées. Même pour faire une liste de courses, tu multiplies ton temps car tu es sans arrêt interrompu. "Tu fais quoi ? Pourquoi tu fais une liste ?"
Depuis peu, quand on rentre à la maison en fin de journee, les filles ont pris l’habitude d’aller jouer dans leur chambre. Là je me suis dit c’est trop top.
Et bah même en ayant un étage d’écart, elles hurlent et arrivent quand même à te solliciter. Alors là c’est : "maman elle me tape, maman j’arrive pas à habiller mes Barbies." La petite pareil, elle descend les jouets et veut que tu joues avec elle à bébé… et moi avec tout ça j’essaye de préparer le repas ou autre chose.
Vous imaginez ce que j’ai vécu lors du premier confinement… toute la journée des questions. J’aurais dû compter le nombre de fois dans la journée où elles avaient prononcé le mot "maman"...
Et la pour le coup la deuxième avait 18 mois et question sollicitation elle était au top.
Enfin, ce qui est rassurant, quand j’en parle autour de moi, c’est que c’est pareil partout. J’aurais des milliers d’exemples à vous donner mais ce n’est pas le but de l’article. Je donne des exemples pour rire de la situation.
Mais quand les enfants ne sont pas là, je ne parle pas de la journée habituelle de travail, mais si elles dorment chez les grands parents, les tatas etc ou qu’elles partent en vacances sans nous, le premier jour est extrêmement déstabilisant. Car là pour le coup je suis seule. Donc possibilité de faire ce que je veux sans questions ou intrusion, possibilité de penser calmement.. Quand c’est comme ça on doit se réadapter à être tout seul. Vous imaginez, se réadapter à être maître de soi. Le comble.
Même mon conjoint me parle des filles alors qu’elles sont pas là. Parfois même, ils nous arrivent de regarder des vidéos d’elles. Non mais les parents sérieux.
Quand elles sont là, parfois on se regarde et on se dit "vivement qu’elles ailles au lit" et quand elles sont pas là, on regarde des vidéos d’elles.
Je vous aime de tout mon cœur mes filles. Même avec ces anecdotes, je ne pourrais plus vivre sans vous.